Conférence de presse du syndicat d’opticiens optométristes

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Conférence de presse du syndicat d’opticiens optométristes
 
Aujourd’hui, le 22Mai 2014, Focus Optique a été présente à l’UTICA pour couvrir la conférence de presse qu’a préparée la chambre nationale des opticiens optométristes de Tunisie.
Organisée par le président du syndicat national des opticiens optométristes, Mr Anis Lefkih, ainsi que par Mme Amira Ayedi, Mme Mechkene Imen, Mme Najoua Kamoun et Mr Nabil Kamoun respectivement présidents des chambres régionales de l’optique optométrie à Ariana, Ben Arous, Sfax et Tunis, cette conférence de presse avait pour but de présenter le métier d’opticien optométriste, la licence co-construite en optique optométrie et le cahier des charges correspondant à ce métier.
En effet, le but de cette formation allouée aux quatre écoles d’optique optométrie en Tunisie (une école étatique à Sfax et trois écoles privées) est principalement la polyvalence, un critère fondamental pour permettre aux compétences de partir à l’étranger que ce soit pour exercer ou pour compléter leur formation par un troisième cycle.
Les étudiants de ces écoles finissent leurs études ayant les compétences nécessaires pour exercer dans le secteur privé, dans les hôpitaux ainsi qu’à l’étranger. Ils suivent ainsi une formation de 3ans (licence appliquée) suivant le modèle anglo-saxon, le meilleur modèle à l’international.
Dès l’année 2010, le titre du diplôme a changé d’opticien lunetier à opticien optométriste. Trois années plus tard, en Février 2013, le cahier des charges agréé à cette formation a été officialisé. Là, on a enfin pu s’inscrire aux standards internationaux et se mettre au même niveau que les autres pays européens, américains et africains.
Par contre, une sorte de malentendu s’est déroulé avec les médecins ophtalmologues après la mise à jour du nouveau cahier des charges. Les membres du syndicat rassemblés aujourd’hui, ont souligné que les opticiens optométristes ne remplacent pas les ophtalmologues. Au contraire, ils recherchent la complémentarité.
Sur le niveau pratique, un opticien optométriste ne travaille que sur ordonnance et sur un œil sain, le patient doit passer par un ophtalmologue avant de le voir. Néanmoins, si l’ordonnance annonce que le patient n’a pas de pathologie, que son œil est sain mais présente une défaillance au niveau du système optique, l’opticien optométriste peut réaliser des tests supplémentaires, via un matériel dédié et dans lequel l’état s’est investi, pour prendre les mesures nécessaires de façon plus détaillée et spécifique.
Ceci permettra par conséquent, de donner les justes mesures aux laboratoires afin de concevoir un produit (lentilles ou lunettes à verre progressif ou autres types de verre spécial …) sur mesure convenant au patient, procurant à ses yeux le maximum de confort possible. Ceci est dans l’intérêt du patient et ne touche en aucun cas la spécialité d’ophtalmologue.
Malgré ceci, et bien que le cahier des charges est passé par l’ordre de médecins avant sa mise à jour, l’association des médecins ophtalmologues tunisiens a réclamé, en Mars 2013, son annulation. Les opticiens optométristes ré-insistent sur le fait qu’ils ne se mêlent pas du métier des ophtalmologues. D’ailleurs, dans l’article 14 du cahier de charge, il est annoncé que les professionnels d’optique optométrie travaillent sur ordonnance. En plus, suite à une réunion au ministère de santé, les opticiens optométristes ont publié un communiqué de presse dans deux journaux tunisiens pour déclarer ceci.
Les syndicalistes présents ce matin insistent sur l’importance et la polyvalence de la formation d’optique optométrie, qui est très demandée et bien rémunérée à l’étranger et surtout dans les pays du golf. Ils accentuent le fait que la Tunisie a enfin progressé de la même cadence que les autres pays, et que des étudiants africains viennent même suivre leurs études ici et se former dans nos laboratoires internationaux (Essilor et ZEISS).
En conclusion, les opticiens optométristes tunisiens demandent d’être supportés au lieu d’être entravés et poussés à reculer après une progression notable dans l’intérêt des patients, des jeunes diplômés et du pays. Ils déclarent que même sur le plan éthique, leur cahier des charges est valable et que ce qu’ils cherchent est la complémentarité entre eux et les ophtalmologues, et en aucun cas toucher à la profession des spécialistes en ophtalmologie.
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